Le château de Briffons

Informations provenant de Mr A. G. Manry au sujet de la commune de Briffons.


"Altitude 900 m - Superficie 4032 hectares - Sénéchaussée et Election de Riom - Population 1831 : 1027 habitants, 1975 : 509 habitants, 1982 : 423 habitants.


Origine du nom : (selon Dauzat) le nom de Briffons viendrait d’un patronyme suivi de fons (source).


Briffons situé sur un plateau élevé a une population dispersée en de nombreux hameaux. Le peuplement paraît être ancien et l’égilse dédiée à Sainte Madeleine doit remonter au moins au XIe siècle. Au XIIe siècle, un prieuré dépendant de l’abbaye bénédictine de port Dieu (sur la rive limousine de la Dordogne - Corrèze actuelle) y fut fondé (Prioratum d’Aprifontis). En 1719, le prieur le légua au petit séminaire de Clermont à charge pour ce dernier d’instruire gratuitement de jeunes gens. 


Sauf quelques terres appatenant à la chartreuse du Port Sainte-Marie (canton de Pontgibaud), Briffons dépendait de la seigneurie de Roche-fort, son prieur devait lui rendre hommage.


Le village dut beaucoup souffrir de la guerre au XIVe siècle, comme toutes lesmontagnes occidentales du département ; un bois a conservé le nom de"bois des Anglais’’ parce que, dit on, c’était là qu’ils se cachaient et préparaient leurs expéditions de pillage.


A la fin de XVIe siècle, le prieur fit construire une maison forte consistant en un grand corps de logis flanqué de deux tours rondes dans les angles de la façade principale..


Le territoire communal qui avait au siècle dernier une densité de prés 30 habitants au kiliométre carré an a maintenant une inférieure à 13. L’élevage est pratiquement la seule activité, le tourisme peu important.


Comme dans la plupart des zones rurales dont la population diminue au profit de celle des villes, la commune de Briffons connaît depuis 1831 une réduction du nombre de ses habitants. Pratiquement linéaire jusqu’en 1975, et de l’ordre de 35 personnes tous les dix ans, cet exode a connu une accélération dans le dernier quart du siècle, atteignant 12 personnes par an de 1975 à 1982, pour retrouver une perte annuelle de 3 à 4 dans ces dernières années. Si on observe de plus près les variations de cette courbe de la population, on remarque deux périodes plus favorables vers 1885 et au début du XXe siècle, mais dont les effets ont été annulés par la sévère hécatombe de la première guerre mondiale.


Informations provenant de Mr J.Pradel -descendant de Mme Victoire DESORTIAUX qui fut propiétaire du château - décembre 1999 - "Le château de Briffons"


"C’est donc en 1583 que fut construit le château de Briffons par François de Tersac de Lambres, prieur et seigneur du lieu. Celui-ci appartenait à une ancienne famille dont A. Tardieu situe les origines dans les environs de Vichy et qui aurait donné cnq chanoines-comtes de Brioude. Leurs armoiries laissant entendre qu’un de leurs ancêtres aurait participé aux croisades.


François de Tersac fut prieur de Briffons pendant de nombreuses années et plus précisément de 1561 à 1611. Il était donc prieur depuis plus de vingt ans quand il fit construire le château qu’il utilisera pendant plus d’un quart de siècle. Mais il devait passer à Clermont une part importante de son temps. Cumulant avec celle du prieur de Briffons la fonction de doyen du chapitre de la cathédrale, il y avait des obligations. Si on ajoute à cela que le trajet de Clermont à Briffons demandait une journée de voyage et que les rigueurs des hivers et l’état des routes à la mauvaise saison devaient souvent s’opposer au déplacement ou en rendre la réalisation hasardeuse, voir risquée, on est conduit à conclure qu’il ne vivait dans son château qu’une partie réduite de l’année, venant y séjourner, bien entendu, pour présider les principales manifestations religieuses, mais aussi pour régler avec ses tenanciers la conduite de ses domaines et en toucher les revenus..."



Informations recueillies dans le livre MEMOIRES édition 2001/2002 réalisé par le Club Troisième Jeunesse de BRIFFONS.


"En 1680, Annet BARRIER, notaire royal à Briffons, était châtealain du lieu.


En 1719, le prieur François Neyron abandonna les revenus du prieuré au petit séminaire de Clermont.


En 1793, les biens du prieuré furent vendus nationalement à Louis Sauvardet, cloutier à Clermont, pour 43200 livres. Le château eut plusieurs acquéreurs : 5/9 à Annet QUAINON, 1/9 à Antoine BARRIER, le reste à d’autres propriétaires.


En 1831, les différents propriétaires le vendirent à Joseph Xavier Tissot (frère Hilarion) qui voulait en faire un asile d’aliénés et à Pierre Alemeran de la Celette.


En 1856, Annet QUAINON (neveu de QUAINON cité précedemment) possédait le château et les terres.


En 1859, il appartient à M. DESORTIAUX maire de la commune. A son décès, il revient à sa fille Marie-Victoire DESORTIAUX qui se mariera au Dr MAVEL d’Ambert. Aprés le décès de celui-ci, le Dr MAVEL le revendra à la commune.


En 1862, le 16 novembre, décision du conseil municipal d"acheter le château. Le maire était Henri SOUCHAL de Chez Jallas. Ses conseillers étaient QUAINON Annet, VEYSSET Jean, RIBEYROLLE Michel, BOUYON Jacques, FAURE Léger et GENESTINE Pierre.


En 1863, il est acheté par la commune pour la somme de 3160 F. In nécessite de nombreuses réparations qui ne seront pas effectuées. Il servira d’école : une classe de fille et une classe de garçons avec un logement pour l"instituteur.


Aprés bien des expertises, des hésitations, il sera démoli et ses matériaux serviront à construire l’école et la mairie actuelle. Même largeur mais 2/3 de la longueur. La charpente en chêne sera démontée et servira pour l’école, L’escalier sera réutilisé mais il sera moins large. Pendant la démolition du château, l’école se faisait "Chez Laurent", une maison de Briffons, apparteant actuellement à Mme Raymonde FAURE. Le plan de l’école date de 1876.


Le château démoli, il restait un terrain vague qui fut en partie utilisé en chaps de foire, des pieux en ciment fuent plantés, reliés l’un à l’autre par des câbles en acier, un passage libre au milieu et de chaque côté cela permettait aux paysans d’attacher leurs bêtes le jour des foires. Les instituteurs pendant la guerre y firent leur jardin, et les jeunes à la libération y construisirent un bâtiment en bois qui servit de bal, de théâtre. Le temps passe, le champs de foire, le jardin, le dancing ont disparu, reste l’emplacement qui est devenu une aire de repos : quelquess arbres, une table, des bancs, deus jeux d’enfants. Les forains y garent leurs camions pour la fête patronale et les habitants de Briffons en bons républicains y ont planté l’arbre du bicentenaire de la révolution et placé la plaque commémorative Qu’en penserait François de Tersac de Lambres ?"